Ces astuces pour payer moins d’impôts et de taxes

© Fotolia - Richard Villalon - De nombreux dispositifs permettent de réduire considérablement ses impôts chaque année.

Pas besoin d’être assujetti à l’impôt sur la fortune pour avoir envie de réduire les taxes et impôts que l’on paie chaque année. La France est l’un des pays au taux d’imposition le plus élevé, normal donc de chercher à économiser quelques centaines d’euros chaque année. Aujourd’hui d’ailleurs, sept Français sur dix trouvent qu’ils paient trop d’impôts et plus de huit contribuables sur dix jugent le système fiscal hexagonal « injuste. » Et cela concerne autant les Français qui paient beaucoup d’impôts que les contribuables imposés dans les premières tranches de l’impôt sur le revenu. Entre l’immobilier et quelques dispositifs intéressants, il est pourtant désormais possible d’optimiser sa fiscalité, que ce soit à court ou à moyen terme. Encore faut-il connaître ces petites astuces et être bien conseillé pour rester dans la légalité. Petite revue des produits de défiscalisation les plus intéressants…

L’immobilier pour une défiscalisation importante

Depuis plusieurs quinquennats, les gouvernements successifs ont mis en place des dispositifs d’incitation fiscale à l’investissement immobilier. L’objectif : encourager les Français pouvant investir dans le locatif à le faire. Et le principe est plutôt simple… Il s’agit aujourd’hui de faire bénéficier les Français qui investissent d’économies substantielles au moment de payer leurs impôts en contrepartie de plusieurs contraintes. Ces dernières peuvent être très diverses : durée de location imposée, loyers plafonnés ou encore location à des personnes aux ressources limitées. Plusieurs lois permettent d’envisager une défiscalisation conséquente :

  • La loi Pinel qui concerne le neuf. Elle permet une réduction d’impôt flexible sur 6, 9 ou 12 ans et peut amener une économie allant jusqu’à 63 000 € sur cette période. Investir dans un logement neuf — ou en état futur d’achèvement — permet en effet de réduire ses impôts jusqu’à 6 000 € par an pendant les neuf premières années et ce dès l’acquisition du bien. Une réduction qui descend ensuite jusqu’à 3 000 € par an pour les trois années suivantes. Pour en bénéficier, il faut investir avant le 31 décembre 2017 et louer son bien immobilier pendant au moins six ans. En contrepartie, le propriétaire s’engage à respecter les plafonds de loyer et de ressources des locataires. Si toutes les conditions sont respectées, la déduction d’impôt devient alors effective.

  • Les lois Malraux successives s’adressent, elles, aux contribuables qui investissent dans des appartements à rénover qui seront mis en location. Elles aussi donnent droit à des réductions d’impôt, qui se basent sur le montant des travaux de restauration, à hauteur de 22 % pour les immeubles se trouvant sur un Site patrimonial remarquable avec plan de valorisation de l’architecture et du patrimoine, voire de 30 % pour les immeubles situés sur un Site patrimonial remarquable avec plan de sauvegarde et de mise en valeur. Les Quartiers anciens dégradés et les Quartiers conventionnés NPNRU sont également concernés. Il est ainsi possible de réduire ses impôts jusqu’à 400 000 € sur une période de quatre ans consécutifs.

  • La loi Monuments historiques, la plus proche des lois Malraux, permet de déduire aussi bien les charges de restauration et d’entretien d’un bien que les intérêts d’emprunts liés à l’acquisition de ce dernier et aux travaux. Mais là, aucun plafond n’est imposé. De plus, ces logements n’impliquent aucun droit de succession. Intéressant, donc, à condition de respecter une contrepartie : conserver le bien pendant au moins quinze années.

  • La loi Censi-Bouvard permet, quant à elle, de bénéficier d’une défiscalisation en cas d’investissement dans l’immobilier géré. Sont concernées notamment les résidences étudiantes, les maisons de retraite ou encore les résidences de tourisme.

L’investissement productif, le plus accessible

Comme il n’est pas toujours aisé d’avoir accès à l’investissement immobilier, d’autres produits peuvent également permettre des économies d’impôt non négligeables. Avec un ticket d’entrée bas — il suffit parfois de 1 000 € —, l’investissement productif est cependant plus risqué. Parmi ces différents produits qui permettent de favoriser l’investissement dans les entreprises, on trouve, entre autres investissements, les Fonds d’investissement de proximité (FIP), les Fonds communs de placement dans l’innovation (FCPI) qui permettent de déduire de 18 à 38 % de son investissement en impôts, mais également les SOFICA ou les investissements dans un Groupement forestier.

Livret d’épargne, PEA, PEL, assurance vie, PERP : l’optimisation fiscale simplifiée

Si l’on croit souvent — à tort — que seul l’immobilier permet de réduire de façon conséquente ses impôts, on oublie souvent que plusieurs produits permettent également des économies importantes :

  • L’assurance vie a un avantage indéniable : son absence d’imposition sur les gains, à la seule condition de ne pas sortir de son contrat. Également rémunératrice, l’assurance vie donne lieu à un régime d’imposition préférentiel. Au-delà de huit ans, l’assurance vie donne notamment lieu à un abattement fiscal qui permet bien souvent de ne plus avoir d’impôts à payer. Intéressant !

  • Le Plan d’épargne en actions (PEA) permet de rendre à tous l’investissement boursier accessible. Avantage : après cinq années, les plus-values sont non imposables. Après huit ans, la défiscalisation devient même optimale : le PEA donne lieu, chaque année, à un crédit d’impôt équivalent à la moitié des dividendes obtenus. S’il est plafonné à 115 €, ce crédit d’impôt reste très intéressant.

  • Le Livret d’épargne : si le Livret A est le plus connu pour sa fiscalité intéressante avec une exonération d’impôt, il n’est pas le seul. Lorsque celui-ci est plein — le plafond est de 22 950 € euros —, opter pour le Livret de développement durable (LDD) peut s’avérer être une option tout aussi intéressante : ce LDD est aussi rémunérateur que le Livret A et… non imposable. Seul bémol : son plafond de dépôts ne s’élève qu’à 12 000 €.

  • Le plan d’épargne retraite populaire (PERP) est également un produit de défiscalisation intéressant. En effet, la totalité des versements sur un PERP sont déductibles du revenu imposable. Mais en contrepartie, il est impossible de débloquer les fonds, sauf en cas d’événement exceptionnel, et ceux-ci sont bloqués jusqu’au départ en retraite.

  • Le Plan épargne logement (PEL) est moins intéressant aujourd’hui qu’il y a quelques années. Mais à ne pas négliger. Avec des intérêts exonérés jusqu’au douzième anniversaire du PEL, il offre quelques avantages non négligeables, notamment une rémunération supérieure à la rémunération des livrets bancaires et parfois même à des assurances vie.

FGE/AllTheContent

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